top of page
Webmômes

L'art des Ndebele, Afrique du Sud


Logée entre l'océan Atlantique et l'océan Indien, l'Afrique du Sud est 2,5 fois plus grande que la France avec une population composée de 70%de Noirs,18% de Blancs, 9% de Métis et 3% d'Indiens.Mais dans ce pays où les Noirs étaient les plus nombreux, ils n'avaient pas le droit de voter.C'est l'Apartheid (ou séparation des races)qui signifie que les Noirs sont obligés de vivre séparés des Blancs, dans les "township", sortes de bidonvilles sans eau ni électricité.En 1978, la population noire est divisée en ethnies N'debele, Zoulou, Xhosas, etc..., parquées dans des réserves. Ce n'est qu'en 1990 qu'un président Blanc, Frederik de Klerk supprime les lois de l'Apartheid.

L'histoire des N'debele est d'abord une histoire de résistance. Apparenté aux deux grands groupes ethniques d'Afrique du Sud, les Zoulous et les Xhosa, ce peuple ancien s'est forgé une culture très particulière et surtout très forte, en résistant aux Boers. Malgré un semi-esclavage cruel, et des déportations sous l'apartheid, cette peuplade a réussi à gagner son autonomie et à faire vivre un art qui mêle peinture et architecture.

Si les hommes construisent les maisons, seules les femmes sont habilitées à en peindre les façades. L'abstraction est de rigueur, et chaque femme puise dans son inspiration personnelle pour mélanger couleurs et figures. La représentation d'objets ou d'animaux reste une exception.

De mère en fille, ces femmes perpétuent l'art de la peinture murale, peignant et décorant leur maison (indlu), assumant leur condition de femmes mariées à travers cette « prérogative exclusivement féminine », dans laquelle s'affirme, picturalement et socialement, l'identité de chacune : « une épouse se distingue des autres femmes par le de ses décorations murales, le choix des couleurs et sa technique de construction », par son inventivité, la richesse et la rigueur de ses compositions, dans un savant jeu de respect des conventions esthétiques traditionnelles et de prise de distance par rapport à ce registre commun.

Les femmes sont reconnues comme des experts dans le décor des murs d'enceinte de "l'umuzi" traditionnel (ensemble clos d'habitations). Les murs d'enceinte qui englobent les habitations, et les cases elles-mêmes, sont minutieusement recouverts de formes géométriques. Les couleurs vives dominent depuis l'apparition des peintures industrielles, alors que l'art primitif utilisait principalement des teintes fournies par les substances naturelles disponibles. Ainsi, les bleus, jaunes, verts et rouges sont venus s'ajouter aux ocres, bruns et noirs.

En plus des peintures murales, les femmes N'debele excellent dans le tissage de perles,fabriquant des pagnes de perles, le lighabi pour les garçons et l'amaphotho pour les femmes.Leurs parures sont aussi chatoyantes que les couleurs de leurs maisons. Elles portent aussi autour du cou des anneaux de métal , d'où leur surnom de "femmes girafes". Leur artisanat est principalement basé sur le tissage de perles,déclinant dans mille couleurs les objets et les fameuses poupées de fertilité données aux jeunes filles .

Voici 4 coloriages de poupées Ndebele à imprimer en cliquant dessus.

111 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout
bottom of page